samedi 16 mai 2015

Oublie que t'as mal, avance

Dimanche 3 Mai.8h.

Me voici à St Maximin la Sainte Baume.Je me trouve sur la ligne de départ de "l'Aurelien Trail", pour mon premier Trail. En compagnie de Boutch et Pierro, des habitués de la discipline, nous sommes inscrits sur le 44 km. Pour le moment  je ne saisi pas encore trop le concept du Trail,mais à 30 seconde du départ on oublie vite les "petits" détails, et au coup de fusil on donne tout... pour finir comme la cartouche vide et fumante 1000 m plus loin.

Les trois premières montées ce passes bien. Je passe aux 15 km en 2h30 tranquille tout va bien (pour moi). Puis un petit coup de bambou.Heureusement j'arrive en marchant rapidement au ravito du 18 km, un verre de soda, la poche à flotte remplie et je repart pour la traversée du point haut du Trail.
Les effets du coca se font ressentir. La course a pied refait sont apparition,sur les 10 km suivants.Un refrain me revient en tête, à chaque foulée," t'as pas mal, avance!!!!"

Mais au bout de 5h de courses sous un beau soleil cuisant, je pose le premier genoux à terre.Les 2 km qui me sépare du prochain ravito me semble long même interminable. Le refrain a changé " T'as mal, mais avance toujours!!!!".
Enfin, j'y suis!!!!
J'aperçois la frimousse des copains au détour d'un Buis. Ils s'occupent de tout : plein d'eau, bouffe, blagues et photos. M'informe que les deux lièvres on déjà finis. Je me remet vite en marche pour finir les 12 km qui reste. Le moral est remonté aussi haut que le soleil, qui me cuit les épaules.

Au dernier ravito,( 38 km), je commence a vraiment saisir le concept du Trail. IL s'incruste dans mon esprit à chaque pas. J'arrive enfin au dernier kilomètre, pour les derniers 500 m, les copains sont sur le bord de la route. Je retrouve ma meilleur foulée (en sensation seulement). Au son du speaker fini le refrain schizophrénique, je franchis la ligne d'arrivée content, fatigué, boiteux et les épaules gratinées.
8h12min et 2450 m de dénivelé positif et la même en négatif plus tard, j'ai totalement saisi le concept de la discipline, " oubli que tu as mal, avance!!".

Je ne suis pas certain de recommencer un jour, mais j'ai trouvé l'expérience intéressante. Je ne pensais pas pouvoir finir mais malgré quelques moments de doutes j'ai continué a avancer.  Les paysages style Cézanne  étaient certes magnifiques, mais bon, qu'est que c'est long 44 km.
Je pense que pour faire 100 km de plus il faut vraiment avoir la passion dans l'âme, et de l'entraînement.

Pendant la récup  les jambes et le moral se sont bien remis.Par contre pour mes épaules il a fallut jouer avec des tulles grasses pour soigner le gratin.

Merci les copains, pour le soutien et d'avoir eu l'idée.

A plus.


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